Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Et je crains que ce ne soit pour la résistance nerveuse une difficile épreuve. Mais je suis très frappée par la constance de ton expérience : « cette réalité et validité » de votre chemin qui t’apparaissent au-delà et malgré vos difficultés. Une telle constance, cela évidemment doit être pris au sérieux. C’est cela l’essentiel. Rien en tout cas ne me surprend dans ce que tu m’écris. Mais avant de te dire ce qui ne me surprend pas, je voudrais revenir sur un point dont je t’ai fait part, et qui me semble important : tâches d’avoir le maximum de « rigueur » dans tes jugements sur toi, et tu sais qu’ici je veux dire, ne te charges pas aussi radicalement ! Exemple : « je ne suis pas capable de rendre une femme heureuse dans cette relation exclusive ». Je sais que cette dernière séquence de ta phrase est apparemment l’axe de ce que tu veux dire. En fait – et sachant parfaitement évaluer, apprécier, voir tes défauts (terme rapide et schématique) – je suis au contraire convaincue que tu peux rendre une femme heureuse. Après tout, tu le sais comme moi, « avoir les qualités de ses défauts » comme on dit couramment, ça existe ! Il ne faut jamais, jamais oublier qu’on est deux dans un couple ! Dans votre cas particulier, la peur, les peurs de Diane ne peuvent qu’accentuer tes réactions, et donc Diane y trouve la justification de ses peurs, etc. Première question, d’ailleurs : Diane est-elle une femme qu’un homme peut rendre heureuse ? Je parle naturellement pour le présent, car tout peut changer ; elle évolue et évoluera. Je crois en effet que sur Jean se fixe un problème difficile, que l’attitude qu’il a eue a considérablement figé.

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