Lettres à Divakar jusqu'à 2005

meilleure conclusion, la meilleure appréciation de 12 jours qui me paraissent avoir été parfaits. Finis bien tes vacances, mon chéri. Tu dois être très beau avec l’anorak. N’oublie rien en faisant la valise. Tu as reçu ce matin une carte du Val d’Isère de Carole. Rien de nouveau. Je vais reprendre mon travail. Hier nous avons dîné agréablement chez les Meunier. Je pense beaucoup à toi. Et j’ai hâte bien sûr de te revoir. Tout le monde, il t’embrasse. Et moi, ma Bête jolie, je t’embrasse comme je t’aime, C. » Ci-dessous, je reproduis deux autres lettres qui datent d’une ou deux années plus tard, à titre d’exemple et d’indice de notre relation. « Mardi 9-7-63, Mon trésor chéri, Sans doute sais-tu bien la grande, grande joie que m’a donnée ta lettre de dimanche. J’aime ce que tu m’écris, ce que tu as pensé du « Procès ». J’aime que tu me parles ainsi de toi à travers quelque chose que tu as vécu. Il me semble alors que tous les horizons s’ouvrent devant nous. Et que nous pourrons dialoguer tous les deux … jusqu’à ma mort. Te parler de moi, ce serait en ce moment à partir de mon roman. Je dis : ce serait, parce que je désirerais beaucoup t’en parler, en discuter avec toi. Cela me passionne, m’inquiète (il semble vraiment de règle que tout auteur se dise par moments « et si tout cela était mauvais »). Je crois en tout cas que ma bonne idée est de faire de mes difficultés un des aspects essentiels de mon histoire.

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