Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Mardi 13-7-82

Aimé,

Quelques instants avant l’arrivée de la « patiente » ou de « l’analysante » comme on dit maintenant.

Jeudi dernier, seuls tous les deux Paul et moi au restaurant, joyeux, nous avons vidé jusqu’à la dernière goutte d’un bon vin à la santé d’Ajneyam. Et puis, heureuse surprise, Paul m’a dit qu’au moment de sa retraite (tout de suite, c’est-à-dire alors qu’il lui restera un peu d’argent car ensuite il devra vivre assez « serré »), vers janvier 1984, il ira à Auroville. Il a, dit-il, très envie de te revoir et de faire la connaissance de Diane et d’Ajneyam. Dimanche, pour ses 15 jours, en y pensant fort, j’ai regardé à la télévision, retransmis d’Arles pour la Fête de la Méditerranée, un ballet de Béjart, plutôt une succession de ballets sur des musiques arabes, espagnoles, grecques… Magnifique ! J’ose à peine employer un autre qualificatif qui traîne à propos de tout dans le langage du « Nouvel Observateur » : sublime, oui ! … Ici les gens souffrent de ce qu’ils appellent la canicule. Et c’est vrai qu’il fait une chaleur étouffante. Alors je pense à celle que vous devez connaître, et je me soucie pour Ajneyam. Mais la nouvelle pièce est reposante et peut-être y a-t-il quelque ombre dans le jardin ? J’imagine souvent Ajneyam dans son bain ?!

Je pense souvent aussi à ce bel accouchement, Diane soutenue dans tes bras.

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