Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Tu sais, c’est souvent par de simples petits faits ou gestes que l’on mesure le merveilleux : par exemple lorsque je mets sur la liste des achats divers pour Sincérité, Ajneyam. D’un jour à l’autre, cette nouvelle existence, si pleine ! Je ne sais pas encore le sens profond d’Ajneyam, mais je devine celui d’Auragni : Agni = le feu ? Donc … soleil d’aurore, l’orient ? Quelle présence, déjà, dans ma vie ! Surtout, ne croyez pas Diane et toi que je suis sur le chemin d’être une grand-mère… « gâteuse » ! C’est le contraire : un sentiment (jusque là imprévisible) d’expansion, de grand souffle, de liberté, de jeunesse aussi. Toutes choses que toutes les grand-mères pourraient dire sans doute, mais la manière de les vivre, de les situer, de les « mentaliser », de leur donner une conscience, c’est là que l’essentiel réside. Je dois te dire : Que le René tout vrai et simple vous embrasse très, très fort. Que Paul, qui a accueilli la nouvelle par un rire plein de joie, t’embrasse. Qu’Aniela – très curieusement, je t’en parlerai – a été émue très sincèrement, et t’embrasse. Quant à Francis et Christiane, en déplacement l’un et l’autre, ils n’ont peut-être pas encore reçu la nouvelle… Pour le reste : Elie. Tu vas te rendre compte, à travers les 2 lettres qu’elle vient de t’adresser, des « affres » qu’elle a traversés, ou traverse encore ! Cependant, après un dîner à la maison où elle a pleuré abondamment (elle m’a beaucoup touchée), la voici apaisée. Elle revient donc à Auroville le 26…

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