Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Mais j’étais consolée en partie : car je revenais de Paramé … avec dans mon corps la trace d’une marche de près de deux heures, d’un pas rapide et en particulier sur le sable dur ; marche heureuse, facile, qui m’a apporté un énorme bien- être. Et je n’en resterai pas là, crois-moi. Les mots de ta lettre qui m’ont touchée : « regarder avec exactitude et neutralité » me révèlent beaucoup ce qu’il y a à changer en moi. Quant à dire ce qui s’est passé… justement je ne sais pas très bien : peut-être, étant à plat dos, une respiration qui a déclenché un craquement de vertèbres, mais qui ma fait tant de bien que je n’arrive pas à croire à ça ; ou peut-être une mauvaise position lors du massage (j’y crois plus !), auquel cas le masseur serait à incriminer autant que moi… Ce qui est sûr en tout cas – je le mesure maintenant d’une manière éclatante ! -, ce sont ces légèretés qui me donnent beaucoup à penser ! Je vais bien travailler, avec attention.

Voilà. Quand cette lettre te parviendra, … ce sera tout prêt et tout près.

Je vous aime, suis avec vous, vous envoie mon cœur. A bientôt,

Colette.

***

Lundi 28 juin, 15 h 10

Aimés,

Je ne peux vous redire les mots de mon télégramme, posté il y a dix minutes.

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