Itinéraire

sa fonction, de toute une communication future avec le monde, de tout un mode de développement et de manifestation. J’ai alors réalisé à quel point l’on peut être déchir é entre ce que choisit la collectivité et ce que l’on éprouve profondément comme nécessaire et juste et ouvert à la Vérité qui doit s’incarner sur la Terre. Comment réconcilier les deux expériences, les deux engagements, les deux aspirations – puisque l’a spiration à la cohésion de la communauté et la bonne volonté pour y contribuer sont nécessairement part de notre service d’Auroville -, comment trouver leur harmonie ? Il ne semble pas exister de réponse facile à cette question, comme on peut le vérifier à nouveau de nos jours, au sujet de la gouvernance d’Auroville. Il y a des instants où le chemin d’Auroville devient tangible et vibrant et comme invincible – peut-être lorsque nous oublions nos oppositions, nos différences, nos exclusivismes ? Intellectuellement, il est relativement facile de concevoir l’effort qui est demandé à l’individu et à la collectivité : le premier doit offrir ses limitations et préférences égoïstes et apprendre à percevoir chacun des autres points de vue en présence, tandis que la seconde doit s’assurer qu’aucun des points de vue en présence n’ est ignoré ou rejeté, de telle manière à ce que tous les participants sans exception puissent adhérer de tout cœur à l’orientation choisie. Il n’est pas question d’un e soumission aveugle et passive ou d’une démission, ni d’une juxtaposition superficielle, mais d’une réelle intégration, par laquelle tous deux,

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