Itinéraire

physiquement à cause du nombre, mais une coupe assez représentative des opinions ou points de vue existants – sommes réunis dans une salle d’un nouveau bâtiment dans la « zone » industrielle, choisie pour son acoustique et ses dimensions. Le sujet est « brûlant » : il s’agit du choix final du revêtement de la coque du Matrimandir. Pour la situer, voici un court aperçu historique : d’abord il faut se souvenir que Roger A., « l’architecte en chef d’Auroville » s’était éloigné d’Aurovil le – pendant près de dix ans - depuis l’éclatement du conflit avec la SAS et que l’entière construction de la structure du Matrimandir avait reposé sur la diligence, la précision et les capacités de gestion et de direction de Piero C. ; mais lorsque toute la structure de béton fut réalisée, la question de l’érection de la coque, de son revêtement et de son apparence finale s’était levée devant nous tous. Les vents des polémiques – qui avaient déjà soufflé plusieurs fois, comme lors de la construction de la Chambre dodécagonale : quelles devaient être les mesures exactes, devaient-elles être prises entre les murs, de leur surface extérieure ou du milieu de leur épaisseur, ou de quelle matière devait être le globe translucide au centre de l’espace, ou bien encore ces douze colonnes étaient- elles vraiment nécessaires… - avaient repris une grande vigueur. En fait, le sujet s’était déjà naturellement présenté plusieurs années auparavant : comment réaliser l’armature de la coque entre les quatre arcs verticaux ; les partisans et fidèles de Roger, qui avaient travaillé avec lui aux premiers temps, prônaient vivement le choix d’une structure métallique, relativement légère et maniable, sur laquelle les éléments de « décoration » seraient C’est une bataille qui dure.

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