Comment L’appeler?

N'est-ce pas, depuis très longtemps – depuis des années –, l'attitude spontanée (ce n'est pas le résultat d'un effort), l'attitude spontanée du corps est: «C'est mon incapacité, c'est mon ignorance, c'est mon impuissance, c'est ma stupidité, c'est... qui fait ma misère.» Il se considère seul responsable de toutes ses misères. Mais alors, c'est cela, c'est cette contradiction: «Pourquoi-pourquoi-pourquoi est-ce que Tu veux que ce soit C'est-à-dire que ce n'est pas une plainte égoïste. Il y a une perception très claire et spontanée qu'il est impossible d'extraire un petit morceau du tout et d'en faire quelque chose d'harmonieux quand tout ne l'est pas. Mais pourquoi-pourquoi-pourquoi?... Je n'arrive pas à comprendre... Tant qu'il se sentait séparé (dans le temps – il y a très longtemps –, il y a très longtemps), quand il se sentait un corps séparé des autres, et surtout séparé du Divin, alors ça se comprend: il n'y a rien à dire, c'est tout naturel, cela se comprend. Mais maintenant que, pour lui, vraiment TOUT est le Divin, comment, comment cela n'apporte-t-il pas l'Harmonie?... N'est-ce pas, vitalement, mentalement (et naturellement au-dessus), quand on a l'expérience de l'identité, on a en même temps la Béatitude. Ici (corps), il y a l'expérience de l'identité et PAS de Béatitude. Pourquoi comme cela? Pourquoi?» Il se peut que si le corps avait réussi à rester séparé, il aurait pu sentir quelque chose – mais ce n'est pas vrai! c'aurait été un mensonge alors... N'est-ce pas, cette identité, ce n'est pas le résultat d'un effort, ce n'est pas le résultat d'une volonté: c'est un FAIT – c'est un fait spontané, je n'ai pas essayé le moins du monde de l'avoir. Ça a commencé comme cela. Et ce corps-là lui-même, il est dans un état... je ne peux pas dire précaire, mais enfin qui n'a rien de particulièrement réjouissant. Ça ne lui a pas apporté une harmonie physique.

Parce qu'il y a tout le reste.

Justement!

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