Comment L’appeler?

longtemps hanté : comment pourrait-il y avoir un choix conscient de manifester l‟horreur, la cruauté, la souffrance, la négation, le mensonge, la laideur et la dégradation ?

Ce n‟est qu‟en saisissant le sens de l‟évolution que cet inconcevable dessein peut être appréhendé : l‟intention suprême, le Sens fondamental qui président à cette progression de la conscience dans la matière.

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Telle est donc, semble-t-il, la trajectoire : de l‟état brut inconscient, éveillé, secoué, taillé, martelé, malmené, supplicié, trompé, aimanté, attiré, façonné, mille fois défait et tué, célébré, oublié, condamné, honni, réconcilié, perdu et trouvé encore et encore, l‟on se libère enfin de l‟emprise absorbante du vital et du mental – ces instruments et ces modes de la conscience dont ils avaient usurpé l‟autorité – et l‟on se tourne au-dedans et au- dessus pour s‟unir à ce qui est vrai, à ce qui est libre, à ce qui sait, à ce qui remercie. L‟on sort de l‟hypnose et le corps-même se trouve délivré des tyrans et, comme un enfant, doit considérer le mystère entier de l‟univers dont il fait part. C‟est un nouveau départ et un nouvel apprentissage, pour lequel Auram est le seul allié et le seul compagnon.

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