Comment L’appeler?

Cinquante années de course aveugle

Nous sommes en été de l‟an 2019.

L‟usage – le mésusage – du plastique pour satisfaire le désir de confort ou de profit immédiats, exploitant jusqu‟aux gestes les plus anodins de la vie quotidienne, étouffe rapidement la Terre tout entière et les signes, symptômes et conséquences de cet étouffement ne peuvent plus être ignorés. Ainsi, toutes sortes de rapports et de récits ont commencé d‟affluer parmi les nouvelles journalières, et aucune région n‟y échappe. Par exemple, tout récemment, plusieurs daims dans un parc national du Japon sont morts d‟avoir ingéré de grandes quantités de plastique, emballages jetés par les hordes de touristes ; au large de l‟Ecosse, une communauté s‟est installée sur une petite île et tente d‟y établir une société durable, en n‟utilisant que des énergies renouvelables, turbines opérées par la mer ou le vent, panneaux solaires, cultures attentives, élevages respectueux ; régulièrement, avec l‟aide de volontaires, ils récoltent sur les rivages des monceaux de détritus charriés par les courants océaniques ; plus de trois cent femmes de professions et de disciplines diverses se sont embarquées pour une observation de l‟état des océans, de l‟Arctique à l‟Antarctique et de l‟Australie aux Amériques, et leur message est clair : nous ne pourrons rétablir l‟équilibre qu‟en y travaillant tous et tous ensemble – maintenant ! Par convoitise, conformisme et une sorte d‟irresponsabilité passive généralisée, nous avons tous détourné le regard des dommages que nous contribuions tous à causer. Pourtant, les objectifs déclarés de longue date demeurent dignes d‟effort : l‟aménagement harmonieux de la vie physique et sociale

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