Comment L’appeler?

Mais qu‟est-ce, donc, que la conscience ?

Nous pouvons plus aisément désigner ce qu‟elle n‟est pas : ce n‟est pas une fonction, ni une partie de notre être ou de notre nature, ce n‟est pas un instrument et ce n‟est pas non plus un phénomène observable ; ce n‟est pas une activité de notre cerveau ; ce n‟est ni notre bien personnel ni celui d‟autrui ; en y regardant bien, on ne peut pas vraiment la dissocier de l‟existence ni, en fait, de quelque chose comme la joie ou la plénitude – bien que notre expérience en soit limitée à quelques secondes fugaces parsemées dans le cours de nos vies. S‟il nous arrive parfois, soit de manière inattendue ou apparemment accidentelle, soit à la faveur d‟une intensité de concentration de tout l‟être, de la percevoir, son actualité, sa présence et sa proximité néanmoins ne dépendent ni ne résultent d‟aucun effort instrumental ni d‟aucune activité mentale, émotionnelle ou physique.

Et pourtant, sans elle, nous ne sommes pas.

Cette inaptitude qui est la nôtre à situer ou affirmer la réalité de la conscience est en fait l‟indice exact de notre séparation – nous sommes séparés de ce continuum qui informe tout ce qui est.

Nous utilisons cependant ce terme à différentes occasions pour désigner « quelque chose » que notre intelligence ne peut définir : « en notre âme et conscience », pour indiquer une

34

Made with FlippingBook - Online catalogs