Au sujet d'Auroville 2022-2025
- Appendix : Une ancienne Lettre Ouverte écrite et adressée le 26 Janvier 1987 :
Salutations à tous. Récemment, j’ai consulté mes anciens carnets de bord, en pensant à notre situation présente, et j’y ai retrouvé des moments d’intense questionnement qui sont presque identiques à ceux du présent (2024), mais se situent à différents degrés du spectrum de notre relation au Gouvernement Central de l’Inde. Ainsi, je vais partager ici une lettre ouverte que j’avais faite circuler en 1987 (il y a donc 37 ans !); à cette époque, le Gouvernement avait fortement exprimé le souhait qu’Auroville négocie avec la SAS afin de trouver un compromis mutuellement acceptable, afin qu’il puisse se retirer de son rôle temporaire et seulement aider à distance ; il demandait à ce que cet accord soit établi d’ici la fin de cette année-là, afin de ne pas avoir à renouveler son engagement dans les affaires d’Auroville, étant assuré d’une base d’harmonie sur les lieux et d’un développement compréhensif à venir. Cette attitude alors exprimée par le Gouvernement est en accord et en résonance avec l’intention initiale de son intervention légale dans les affaires d’Auroville – intervention qui n’était PAS destinée à devenir permanente. « Lettre ouverte au sujet de l’organisation d’Auroville et de sa relation avec le Gouvernement central de l’Inde, le 26 janvier 1987. Il semble que nous soyons invités à présenter des propositions pratiques applicables pour l’organisation d’Auroville dans les prochaines années de son évolution. Il est bien compréhensible que le Gouvernement de l’Inde ne souhaite pas demeurer perpétuellement impliqué dans Auroville et, en même temps, s’y étant engagé si concrètement durant plusieurs années, ne peut s’en retirer sans certaines garanties. Auro ville aussi demande des garanties qu’elle n’aura pas à retourner au précédent état stérile de conflit avec ceux qui voulaient en être les « propriétaires ». Mais elle a aussi besoin de découvrir ses propres moyens d’évolution, aussi libre que possible de toute interférence de la part des appareils qui régissent le monde et la société ordinaires. Nous choisîmes de demander l’aide du Gouvernement et, considérant les conditions qui prévalent à présent, il semblerait que nous puissions encore en avoir besoin un certain temps. Aussi, plutôt que d’émettre d’imprudentes déclarations, ou bien d’accepter passivement le poids écrasant de formations rigides, nous pourrions suggérer de simples moyens effectifs pour qu’à la fois le Gouvernement de l’Inde et Auroville puissent sentir que leurs devoirs et responsabilités respectifs sont honorés sans compromission.
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