Au sujet d'Auroville 2022-2025

Que ce soit dans les domaines divers de l’éducation et du partage de la connaissance et du savoir- faire, ou dans ceux de l’équilibre harmonieux avec l’environnement naturel, de l’utilisation éclairée des ressources et des matériaux, de l’espace et des énergies, des techniques et technologies, de l’économie et de l’usage de la force de l’argent, Auroville peut contribuer librement. Pour que cette collaboration soit effective et respectueuse, la marge d’autonomie des Auroviliens et leur protection doivent être assurées ; ils doivent pouvoir s’organiser selon leur entendement et de manière constamment progressive, afin d’intégrer à mesure toute l’expérience commune, tandis que leur contribution à la nation doit être située à la charnière entre la réalisation intérieure et l’action dans le monde. De même que l’appareil administratif doit s’abstenir de toute intrusion dans la vie collective des Auroviliens, les membres de la communauté doivent également se garder de tout excès comme de toute ingérence dans la vie publique comme dans le fonctionnement administratif extérieur à leur réalité collective. Une autre source de confusion doit être abordée ouvertement et courageusement : il s’agit de l’int erprétation donnée à la figure de 50,000 habitants pour la cité du futur. Il est évident, à tout chercheur consciencieux, que Douce Mère ne souhaitait pas une affluence de personnes dont les motivations ne seraient pas à la hauteur de l’idéal collectif ; comment donc peut-on parvenir à cette quantité de résidents volontaires sans errer ? Dans la mesure ou un accord de principe est atteint avec le Gouvernement central, quant aux responsabilités et engagements respectifs, il est possible de concevoir qu’un certain nombre d’individus intéressés par l’enseignement de Sri Aurobindo et les buts d’Auroville puissent répondre à une possibilité de participer à l’avenir de l’Inde en tant que membres d’une collectivité de chercheurs, sans pourtant être prêts à se donner à un Yoga plus exigeant, ou à une aventure commune plus intensive, mais simplement en contribuant leur expertise et leur service, tout en étant assurés de leurs nécessités. Il faudrait alors au préalable s’entendre sur les formes et structures d’accueil, qui soient elles- mêmes un modèle ou un exemple valides pour l’avenir. De plus, il est impératif pour l’avenir de l’humanité que l’exemple d’Auroville, dont les terres n’appartiennent selon la Charte, « à personne en particulier, mais à l’humani té dans son ensemble », soit non seulement maintenu et respecté, mais serve d’encouragement à l’universalisation de ce principe fondamental, selon lequel toutes les ressources terriennes doivent être offertes à la Vérité, et revenir à leur suprême Propriétaire, pour Son devenir incarné.

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